Judo entre passion et transmission, interview étudiant, AMOS Marseille

Manel Hamani, un teempératement de gagante…

Du tatami aux bancs de l’école, Manel a un tempérament de gagnante. Toujours volontaire et à l’écoute, elle sait placer l’humain au cœur de chaque projet. Déterminée, elle a su faire de sa passion une force dans son quotidien.

Partez à la rencontre de notre étudiante qui transmet aujourd’hui sa passion aux jeunes judokas.

Peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Salut, moi c’est Manel, j’ai 22 ans et je suis en Master of Business in Sport à AMOS Marseille. J’effectue mon Master en alternance dans l’entreprise UCPA SPORT EVENT où je suis assistante chef de projet.

Depuis combien de temps fais-tu du judo ?

Je fais du judo depuis que j’ai 7 ans. Je suis devenue ceinture noire à 15 ans et professeure de judo à 19 ans. J’ai eu de nombreuses médailles depuis le début de ma carrière sportive. J’ai été plusieurs fois championne départementale et plusieurs fois championne régionale jusqu’à être vice-championne de France il y a quelques années.

J’ai atteint le niveau national l’année dernière mais malheureusement je me suis blessée à l’épaule cette année donc je ne sais pas comment va se dérouler mon année sportive.

Quelles sont les valeurs que tu retrouves dans le Sport Business ?

Les valeurs que je retrouve dans le Sport Business sont nombreuses :

– L’esprit d’équipe : on est amené dans chaque matière à réaliser des travaux de groupe et même si le judo est un sport individuel, on s’entraîne en équipe et c’est ce que je retrouve chez AMOS.
– Le respect : dans ma classe, on rigole et on s’amuse tous ensemble sans se manquer de respect.
– La détermination et le dépassement de soi : on fait en sorte de se surpasser et d’atteindre nos objectifs en se donnant les moyens de réussir.
– La passion : on est tous passionné par le sport et le monde sportif en général.

Qu’est-ce que tu appréciees le plus dans le judo ? Est-ce une façon pour toi de t’exprimer ?

Ce que j’apprécie le plus dans le judo, ce sont ces valeurs. On retrouve le courage, l’honneur, la modestie, le respect et le contrôle de soi. Quand j’enfile mon kimono, je suis une nouvelle personne ! Je n’ai peur de rien et je donne tout, notamment en compétition.

Je suis capable de combattre blessée car je déteste abandonner mais je respecte toujours mes adversaires et j’accepte la défaite si j’ai été mauvaise en remerciant mon adversaire à la fin du combat. Je préfère perdre dans les règles que de gagner en ayant fait n’importe quoi.

Le judo est une façon pour moi de m’exprimer, c’est mon défouloir et mon échappatoire. Je me sens bien sur un tatami.

Est-ce un objectif de lier passion et vie profssionnelle ? Aimerais-tu par exemple travailler pour la fédération française de judo, un club ?

J’avais pour objectif de lier passion et vie professionnelle et je l’ai réalisé puisque je suis devenue professeure de judo à 19 ans. J’adore transmettre à mes élèves ce que mes professeurs m’ont transmis tout au long de ma carrière sportive et ce qu’ils m’apprennent encore aujourd’hui car on a toujours des choses à apprendre et à améliorer.

Travailler pour la fédération n’est pas un de mes objectifs mais je changerai peut-être d’avis un jour.

Un petit mot sur les championnats du monde ?

Concernant les championnats de monde qui se déroulent en ce moment à Tachkent en Ouzbékistan, je suis plutôt “dégoûtée”. Nos champions français sont tombés sur les japonais pendant leurs combats et n’ont pas réussi à les battre.

Les japonais sont quand même très forts, ils ont un très bon niveau ! Il ne faut pas oublier que le judo est originaire du Japon. Il reste encore plusieurs jours, j’espère que nos champions français nous rapporteront des médailles.

Tu accordes une grande importance à la reconnaissance des femmes dans le sport. As-tu un message à faire passer ?

J’aimerais qu’il y ait plus de reconnaissance des femmes dans le sport. Nous sommes toutes capables de réussir autant que les hommes dans n’importe quel sport. Si je prends mon cas dans le judo, je réussis à soulever des hommes du double de mon poids et de ma taille, et au niveau de la technique, j’en surpasse beaucoup.

Quand on veut, on peut, c’est peut-être facile de dire ça mais c’est réel ! Il faut se donner les moyens de réussir et ne pas abandonner au moindre échec. Si je peux faire passer un message aux femmes qui liront l’article, n’écoutez pas les gens qui essayent de vous rabaisser.

Croyez en vous et en vos capacités, et montrez aux autres que vous pouvez réussir aussi bien qu’eux.