Interview alumni Robin, analyste vidéo, Olympique de Marseille
Salut Robin, peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Je m’appelle Robin Garnier, j’ai 24 ans et j’occupe le poste d’Analyste Vidéo au sein de l’équipe première féminine de l’Olympique de Marseille qui évolue en D2. Je suis en parallèle un diplôme universitaire en Analyse Vidéo et de la Performance Sportive. J’ai eu la chance de faire un mastère en management du sport au sein d’AMOS Marseille et du FC Martigues en alternance.
Une année très riche en apprentissages me permettant d’appréhender le contexte du football semi-professionnel.
Comment as-tu décroché ce poste ?
J’ai depuis longtemps eu l’envie de m’investir autour de l’analyse de la performance via l’outil vidéo. Cette année à AMOS Marseille m’a permis de faire des rencontres dans ce secteur. Après une demi-saison au sein d’un club de football semi-professionnel dans le sud de l’Espagne deux ans plus tôt, j’ai proposé mes services dans ce secteur spontanément.
Avec le soutien de proches et de rencontres dont certaines liées à l’Olympique de Marseille et du FC Martigues, j’ai pu accompagner ce club durant la saison 2021/22 en plus de mon alternance.
A la fin de mon mastère, j’ai eu la chance de pouvoir rejoindre l’équipe féminine de l’OM grâce à la confiance qu’on a pu m’accorder, mon travail d’autodidacte et mon envie de m’investir pleinement dans les projets d’un des plus grands clubs de football français.
Est-ce que c’était une volonté de ta part de travailler au sein d’une équipe professionnelle féminine ?
Le football féminin est en pleine expansion et l’Olympique de Marseille construit un très beau projet autour de cette équipe. Une telle expérience ne pouvait être que bénéfique en termes d’apports de connaissance et d’expérience. C’est avec une grande fierté que j’ai rejoint cette ambitieuse équipe féminine. Humainement, c’est très agréable de travailler à leurs côtés.
Quelles sont tes missions et les qualités requises pour exercer ce métier ?
Il faut un intérêt certain pour le football, détenir les connaissances techniques et tactiques de ce sport et des logiciels d’analyse vidéo. Il faut détenir un sens aigu de l’observation, être très attentif, savoir analyser des phases de jeu. Il faut être à l’aise d’avec les outils mis à disposition, ainsi qu’à l’oral.
Savoir synthétiser et trier les informations afin de fournir des rapports de qualité au staff. Il est aussi important de remettre en question son travail et ses méthodes dans un but d’optimisation. Il ne faut pas compter ses heures de travail.
Nos missions consistent principalement à mettre à disposition les différents contenus vidéos que nous détenons dans un souci d’optimisation de la performance. L’objectif est de séquencer ce contenu vidéo et de fournir au staff et aux joueuses le contenu sur lequel ils souhaitent travailler.
Nous établissons ensuite des rapports tactiques et statistiques de ce que nous voyons. L’analyse vidéo sert dans une certaine mesure à limiter l’incertitude et de mieux connaitre les forces, faiblesses, opportunités et « menaces » des matchs de football.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans tes missions ?
J’aime pouvoir apporter un point de vue différent que celui qu’on peut avoir au bord du terrain. Le travail d’analyse vidéo est devenu primordial pour les équipes de football professionnel. Permettre au staff de bénéficier du maximum d’informations pour préparer une rencontre est un challenge difficile mais passionnant et gratifiant.
Faire partie d’un tel staff est une chance, j’apprécie ce travail d’équipe et vivre l’ensemble de la saison à leurs côtés avec toujours ce souci d’être dans les meilleures conditions pour parvenir à nos objectifs match après match. Être au service de l’Olympique de Marseille est une fierté, le travail continu.
Peux-tu nous décrire une journée type lors d’un match à domicile ?
J’arrive tôt le matin entre une heure et demie et deux heures avant l’entrainement. Je travaille sur la préparation du match du week-end ou sur le retour du match précédent. Parfois, accompagné de membres du staff, nous revenons individuellement ou collectivement sur le jeu de l’équipe.
Viens ensuite l’entrainement que nous filmons automatiquement et que nous séquençons en différentes phases de jeu. Ensuite, nous mettons le contenu à disposition du staff et de l’équipe.
Une fois que les joueuses ont terminé, nous revenons sur des tâches quotidiennes en échangeant en permanence avec le coach et ses adjoints afin de comprendre la direction qui est prise et de l’accompagner via l’apport de diverses informations.
Est-ce que tu as un message à faire passer concernant le sport féminin et plus particulièrement concernant le foot féminin ?
J’encourage le développement du sport féminin notamment dans le football. C’est un devoir, que chacun et chacune puissent s’épanouir dans le sport professionnel ou amateur qu’importe son genre. L’essence du sport est de base facteur de tellement de bienfaits au niveau social, culturel, de la santé et du bien-être, qu’il serait fou de limiter sa pratique à une seule partie de la population.
Chaque week-end, je constate l’enthousiasme autour du football féminin auprès d’une large partie des amateurs de football via l’Olympique de Marseille. Au club, nous avons une équipe exemplaire de professionnalisme et d’investissement. J’espère qu’elles parviendront à atteindre leur objectif commun.
Le dernier mot t’appartient…
J’en profite alors pour remercier l’équipe pédagogique et les intervenants de l’école AMOS Marseille. Cette année scolaire 2021/22 a été très enrichissante et m’a permis de me plonger un peu plus dans l’univers du football grâce à mon alternance au sein du FC Martigues. Je veux prendre le temps de remercier aussi plusieurs personnes m’ayant permis de m’épanouir pleinement aujourd’hui.
D’abord Paul Chevaleyre et Frank Borrelli de l’Olympique de Marseille ainsi que Grégory Poirier, coach du FC Martigues pour leurs précieux conseils et soutien. Alban Sanchez, Pepe Rabadan et Alain Nersessian pour m’avoir accueilli respectivement à l’Olympique de Marseille, au CAP Ciudad de Murcia et au FC Martigues.
Et pour finir, je remercie Yacine Guesmia, David Dassonville et l’ensemble du staff de m’avoir permis de rejoindre l’équipe féminine de l’Olympique de Marseille et de travailler à leurs côtés.
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