Interview avec Joseph LISIECKI, Alumni AMOS

Peux-tu te présenter et nous retracer ton parcours au sein d’AMOS ?

Je m’appelle Joseph, j’ai 26 ans, je suis originaire de Marcq-en-Barœul, dans le Nord. Je suis arrivé chez AMOS en septembre 2018 sur le campus de Lille. Après 3 ans de Droit Européen, j’ai décidé de changer de cap dans ma vie étudiante et de me rapprocher du monde du Sport Business.

J’ai eu l’opportunité lors de ma première année de réaliser deux stages : le premier en tant que vendeur chez Foot & Run ; et un deuxième au sein du journal sportif d’AMOS : Sport Business Mag, en tant que Community Manager. J’ai également participé à de nombreux évènements dans la région, notamment en Ligue 2 pour le RC Lens. Ma deuxième année a été marquée par mon départ à Londres pour le semestre en Angleterre où j’ai découvert l’univers sportif international mais aussi par la crise du Covid 19.

Malgré le confinement et la situation sanitaire, j’ai pris la décision, fin 2020, de continuer mes études dans le sport business à l’étranger, en Bachelor 3. Après avoir évalué la situation COVID et les destinations possibles, je suis parti à Barcelone. J’ai étudié 4 mois au sein de l’European Business School Catalane, où j’ai découvert un nouvel environnement et de nouvelles personnes. Après mon passage en Espagne, qui m’a valu l’obtention d’un certificat, je suis reparti en France pour faire un nouveau stage. J’ai continué ma collaboration avec Sport Business Mag. En tant que responsable football, j’ai eu une belle expérience de manager. Je me suis occupé de la supervision de nombreux matchs de championnat ainsi que de l’EURO 2021.

Après mon stage, j’ai changé de campus pour intégrer celui de Bordeaux. J’ai donc passé mon International Master of Business in Sport en Gironde où mes cours étaient 100% anglais. J’ai rencontré beaucoup de monde et également de nouvelles cultures avec le voyage organisé en Corée du Sud, à Séoul et celui à Munich, qui m’ont beaucoup plu, que ce soit sur le plan culturel ou sportif.

Suite à mon Mastère 1, j’avais pris la décision de partir en Nouvelle-Zélande pour mon Mastère 2. A cause du COVID, je n’ai pas pu effectuer le voyage, je suis donc parti en Angleterre, à l’université de Coventry, à côté de Birmingham. Là-bas, j’ai obtenu mon double diplôme MSC Sport Management après une année compliquée mais très enrichissante sur plusieurs points. Je suis rentré ensuite en France pour terminer mes dernières obligations étudiantes, notamment avec le mémoire. En fin d’année 2023, j’ai obtenu la dernière étape de ma vie étudiante : un stage au sein des Jeux Olympiques 2024 à Paris.

Pourquoi avoir choisi la filière internationale au cours de ta scolarité ?

J’ai toujours voulu travailler en langue anglaise et je ne voyais pas d’autres alternatives pour mon parcours étudiant. Après avoir connu une vie d’expatrié en Chine, à Shanghai, pendant deux ans et une série d’autres expériences à l’étranger (USA, Australie, Afrique du Sud), mon souhait a toujours été de développer et de professionnaliser mes compétences en anglais car je suis persuadé que ce genre d’environnement est fait pour moi.

Peux-tu nous dire les plus de ces trois ans d’études à l’international (au niveau personnel et académique) ?

Sur le plan personnel, ces trois années m’ont permis de m’ouvrir, de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles cultures, de nouvelles personnes. De pouvoir surtout évoluer en territoire étranger en toute simplicité, sans avoir d’appréhension ou de crainte car je sais que partir loin de sa famille et de son pays peut paraitre déstabilisant.

Sur le plan académique, de pouvoir échanger avec d’autres personnes qui n’ont pas la même expérience avec le sport. C’était très enrichissant de discuter avec les autres étudiants et formateurs avec qui j’ai beaucoup appris. De pouvoir améliorer mes compétences et mon savoir grâce à leurs connaissances. La finalité est que tout cela me permet aujourd’hui de pouvoir travailler plus sereinement dans des grosses organisations comme les JO de Paris.

Quelles compétences as-tu acquises en partant à l’étranger ?

J’ai d’abord su m’adapter à un environnement inconnu. J’ai nettement amélioré mon anglais dans la vie de tous les jours, j’ai appris à me débrouiller seul en cas de problème, j’ai appris à échanger avec des personnes venant d’un autre pays que le mien mais également à être plus curieux et plus professionnel dans le cadre du sport business.

Quel est le meilleur souvenir de tes séjours de mobilité ?

C’est très compliqué de répondre car j’ai pratiquement tout aimé. Je pense que mon souvenir le plus marquant est tout de même mon voyage à Coventry, en période de Coupe du Monde. C’est la première fois que je faisais un mondial à l’étranger, je me rappelle l’ambiance globale qu’il y avait autour du football. La victoire 2-1 face à l’Angleterre en quart de finale alors que j’étais le seul Français du bar. Mais également bien sûr la finale où beaucoup de monde étaient derrière nous malgré la défaite face à l’Argentine. Aussi, j’ai une pensée pour mon premier match de Premier League, au Villa Park d’Aston Villa.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) étudiant(e) qui souhaite s’inscrire en cursus international

Je conseillerais de bien réfléchir à son projet professionnel avant de prendre la décision de partir. Partir est un processus long, qui coûte beaucoup d’argent, qui nécessite de parler et qui parfois ne mène nulle part si on ne se prépare pas. Il est important d’avoir un projet professionnel cohérent pour faire le choix d’un départ en mobilité internationale.

Maintenant que tu as passé la soutenance de ton mémoire intitulé The Effects of Communication Strategy by European Football Clubs in Times of Crisis, quelle est la suite pour toi professionnellement ?

Je suis en stage à Paris, dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024 depuis le 11 janvier 2024. Je suis Opérateur Média pour le MPC (Main Press Center) des Jeux qui regroupera en juillet-août la grande partie des médias étrangers. Je suis satisfait car l’environnement de travail est agréable et le job est en grande partie en langue anglaise, dans la continuité de ce que je fais depuis 3 ans chez AMOS. Après les Jeux, j’espère avoir encore l’opportunité de travailler dans de nouvelles grandes compétitions dans le monde.

Quel est ton sentiment aujourd’hui à la fin de tes études au sein d’AMOS ? Quel regard portes-tu sur tes 5 années de scolarité ?

Le sentiment du travail accompli et d’avoir été performant durant 5 ans. Une page se tourne mais une autre s’ouvre avec les Jeux Olympiques. Je suis satisfait de mon parcours universitaire et de ce qu’il m’a apporté personnellement et professionnellement. Je remercie AMOS Lille et Bordeaux de m’avoir accueilli, de m’avoir formé au sport business et de m’avoir permis de vivre une belle aventure sportive qui va se poursuivre.